La redécouverte
On ne connaît pas le nombre d'exemplaires qui ont été imprimés pour chacun des incunables. Pour beaucoup, il n'en reste qu'un nombre réduit voire unique. Les ouvrages de la Bibliothèque Nationale proviennent de la collection importante de livres opérée par la famille de bibibliophiles avertis, les Bourbon-Vendôme, conservée à la bibliothèque du château d'Anet (Eure-et-Loire), vendue aux enchères publiques en 1724.
Il n'y a pas que les incunables qui ont disparu. L'existence de l'imprimerie elle-même a été effacée des mémoires pendant des siècles. Il faut dire que les historiens bretons ne l'ont pas mise en valeur. Pierre le Baud (1450-1505), Alain Bouchart (1478-1530), Bertrand d'Argentré (1519-1590), Dom Lobineau (1666-1727), Dom Morice (1693-1750) ne la mentionnent jamais. En outre, comme la plupart des ateliers de typographie de l'époque qui venaient pour un contrat puis repartaient ailleurs, elle a été très limitée dans le temps, et n'a donc pas eu le temps de frapper les esprits. Les habitants, totalement illettrés, en ont-ils même eu connaissance ? Il faut attendre le XVIIIe siècle pour que des érudits entreprenant des recherches sur les débuts de l'imprimerie retrouvent cette production précoce et originale. Entre-temps on a oublié le lieu de son implantation, le souvenir de ses typographes, en particulier celui de Foucquet, dont on ne connaît ni l'origine, ni le lieu d'apprentissage, ni la façon dont il a pu acquérir son matériel et être contacté par Jean Rohan du Gué de l'Isle, ni ce qu'il est devenu par la suite. Puis après redécouverte au XVIIIe siècle, l'imprimerie a été imputée à Loudéac avant d'être relocalisée à Bréhan au XIXe siècle.
S'agissant de l'emplacement exact de cette imprimerie, plusieurs hypothèses ont été émises mais aucune n'a été confirmée. La Borderie la situe quelque part tout près du château mais sur la rive droite. D'autres veulent la placer au moulin à papier mais c'est invraisemblable. Et d'autres la voient au bourg de Bréhan, dans une maison actuellement détruite.
Quelle était la provenance du papier ? La qualité de celui fourni par le moulin de Bréhan était-elle suffisante ? Etait-ce le même que celui utilisé par les deux autres imprimeries ?
Quel était le tirage de chacun de ces incunables ? A qui étaient-ils destinés ? Etaient-ils vendus ou donnés ? N'y en a-t-il pas qui ont totalement disparu?
On ne connaît pas le nombre d'exemplaires qui ont été imprimés pour chacun des incunables. Pour beaucoup, il n'en reste qu'un nombre réduit voire unique. Les ouvrages de la Bibliothèque Nationale proviennent de la collection importante de livres opérée par la famille de bibibliophiles avertis, les Bourbon-Vendôme, conservée à la bibliothèque du château d'Anet (Eure-et-Loire), vendue aux enchères publiques en 1724.
Il n'y a pas que les incunables qui ont disparu. L'existence de l'imprimerie elle-même a été effacée des mémoires pendant des siècles. Il faut dire que les historiens bretons ne l'ont pas mise en valeur. Pierre le Baud (1450-1505), Alain Bouchart (1478-1530), Bertrand d'Argentré (1519-1590), Dom Lobineau (1666-1727), Dom Morice (1693-1750) ne la mentionnent jamais. En outre, comme la plupart des ateliers de typographie de l'époque qui venaient pour un contrat puis repartaient ailleurs, elle a été très limitée dans le temps, et n'a donc pas eu le temps de frapper les esprits. Les habitants, totalement illettrés, en ont-ils même eu connaissance ? Il faut attendre le XVIIIe siècle pour que des érudits entreprenant des recherches sur les débuts de l'imprimerie retrouvent cette production précoce et originale. Entre-temps on a oublié le lieu de son implantation, le souvenir de ses typographes, en particulier celui de Foucquet, dont on ne connaît ni l'origine, ni le lieu d'apprentissage, ni la façon dont il a pu acquérir son matériel et être contacté par Jean Rohan du Gué de l'Isle, ni ce qu'il est devenu par la suite. Puis après redécouverte au XVIIIe siècle, l'imprimerie a été imputée à Loudéac avant d'être relocalisée à Bréhan au XIXe siècle.
S'agissant de l'emplacement exact de cette imprimerie, plusieurs hypothèses ont été émises mais aucune n'a été confirmée. La Borderie la situe quelque part tout près du château mais sur la rive droite. D'autres veulent la placer au moulin à papier mais c'est invraisemblable. Et d'autres la voient au bourg de Bréhan, dans une maison actuellement détruite.
Quelle était la provenance du papier ? La qualité de celui fourni par le moulin de Bréhan était-elle suffisante ? Etait-ce le même que celui utilisé par les deux autres imprimeries ?
Quel était le tirage de chacun de ces incunables ? A qui étaient-ils destinés ? Etaient-ils vendus ou donnés ? N'y en a-t-il pas qui ont totalement disparu?